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BRETONS DE LETTRES

« Poète, romancier, auteur dramatique, historien, philologue, journaliste, critique, il a parcouru en tout sens et visité dans ses moindres recoins le domaine illimité de l’esprit. Il l’a parcouru sans courir, avec l’infatigable mais tranquille et patiente activité du Breton. »

On se souvenait à Paris qu’il était Breton ; nous ne devons pas l’oublier en Bretagne. Aussi me sera-t-il permis de trouver que Charles Le Goffic l’a traité bien légèrement, dans quelques pages écrites à propos de la récente réédition de ses Heures d’Amour, qui parurent pour la première fois, non en 1844, comme le dit à tort notre compatriote, mais en 1834. La date a son importance. En la rectifiant, je ne puis m’empêcher de faire remarquer aussi que l’Histoire du Théâtre français ne comprend pas cinq ou six tomes, mais trois seulement, et de regretter un qualificatif aussi injuste que celui d’« automate de la copie. »

Si, suivant l’expression d’About citée par Le Goffic, les lettres furent pour Hippolyte Lucas « une fonction organique, » il n’est pas d’un bon compatriote ni d’un juste critique de dire que le poète des Heures d’Amour a « tenu » la critique dramatique au Siècle, qu’il est « de ceux qui n’excèdent pas la moyenne, » qu’il flotte comme une « épave dans les boîtes des