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tirés de deux classes, les balsamiques & les fortifiants[1] ».

Il recommande beaucoup, au lieu de thé, qui est toujours, dit-il, très-nuisible aux nerfs, l’infusion de mélisse ou de menthe, en mettant dans chaque tasse une cuillerée d’une mixture balsamique composée de crème & de jaunes d’œufs battus ensemble avec deux ou trois gouttes d’huile de cannelle[2], ce qui fait une boisson dont le palais & l’estomac s’accommodent très-bien, comme j’ai eu occasion de le remarquer moi-même ; & ce remède est en effet véritablement balsamique & fortifiant : mais je placerai ici une remarque qui peut être utile, c’est que M. Lewis indique parmi les fortifiants qu’il conseille, les remèdes tirés du plomb[3], & je me fais un devoir d’avertir, que malgré son autorité, & celle de quelques autres Médecins respectables, l’usage intérieur des préparations de plomb est un véritable poison, de l’aveu presque

  1. A Practical Essay. p. 20, 25 & 34.
  2. Sect. 10, p. 17. Robuison consompt. p. 98.
  3. Ibid. p. 16, 28.