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ne réussissent pas, comme M. Vandermonde le prouve, & comme je l’ai vu moi-même ; mais le lait de beurre réussit très-bien, pourvu qu’il ne soit pas trop gras. Il calme, il délaie, il adoucit, il désaltere, il rafraîchit, & en même temps il nourrit & il fortifie, ce qui est bien important dans ce cas, dans lequel les forces se perdent avec une promptitude dont on n’a point d’idée. M. Gilchrist, qui ne fait pas grand cas du lait dans l’éthisie, loue extrêmement le lait de beurre dans la même maladie[1].

Depuis la dernière édition de cet Ouvrage, faite il y a sept ans, j’ai été consulté par plusieurs personnes énervées : quelques-unes ont été entièrement guéries ; un assez grand nombre considérablement soulagées ; d’autres n’ont rien gagné ; & quand le mal est parvenu à un certain point, tout ce qu’on peut espérer c’est que les remèdes arrêtent les progrès du mal : j’ai ignoré une partie des succès.

Le lait, dans presque toutes ces cures, a été l’aliment principal ; le

  1. On sea voyage. p. 119.