Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/63

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comme son plus grand bien, & regarde la vie comme un malheur réel, si l’on peut appeller vie un état aussi triste.

Vivere quum nequeam, sit mihi posse mori ;
Dulce mori miseris, sed mors optata recedit. M.

La description suivante est plus courte & moins terrible. « J’ai eu le malheur dès ma tendre jeunesse, je crois entre huit & dix ans, de contracter cette pernicieuse habitude, qui, de bonne heure, a ruiné mon tempérament ; mais sur tout depuis quelques années je suis dans un accablement extraordinaire ; j’ai les nerfs extrêmement foibles, mes mains sont sans force, toujours tremblantes, & dans une sueur continuelle ; j’ai de violents maux d’estomac, des douleurs dans les bras, dans les jambes, quelquefois aux reins & à la poitrine, souvent de la toux ; mes yeux sont toujours foibles & cassés, mon appétit est dévorant ; & cependant je maigris beaucoup, & j’ai tous les jours plus mauvais visage ». L’on verra dans la section du traitement le succès des remedes