Page:Tocqueville - Œuvres complètes, édition 1866, volume 9.djvu/391

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Tel est, messieurs, l’ensemble des considérations que la Commission a dû vous présenter. Elle aurait voulu resserrer son rapport dans des limites plus étroites ; mais la difficulté aussi bien que l’importance du sujet qu’elle avait à traiter, ne le lui ont pas permis, et justifieront sans doute à vos yeux l’étendue un peu inusitée de son œuvre[1].

  1. Le projet de loi sur les prisons, dont Tocqueville fit le rapport, donna lieu, dans la Chambre des députés, à une longue et solennelle discussion, à laquelle prirent part un grand nombre d’orateurs éminents, entre autres MM. Odilon Barrot, Duchâtel, ministre de l’intérieur, Lamartine, de Peyramont, de Malleville, Carnot, etc., etc. (V. le Moniteur d’avril et mai 1845.) Tocqueville fut, comme rapporteur, appelé naturellement à prendre plusieurs fois la parole ; et il prononça à cette occasion deux discours remarquables, l’un à la date du 26 avril 1815, pour résumer le débat ; l’autre, le 10 mai suivant, en réponse à M. de Malleville. Nous ne donnons pas ici ces discours, parce que, malgré le talent de l’orateur et l’intérêt du débat, les opinions et les idées qui y sont exprimées sont les mêmes que celles qui se trouvent déjà dans le texte du rapport, avec lequel la reproduction de ces discours semblerait faire double emploi.