Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol12.djvu/256

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de Napoléon, ses troupes sont anéantis ; Napoléon lui-même n’a plus de sens : tous ses actes sont évidemment misérables et vils. Mais de nouveau se produit un hasard inexplicable : les alliés haïssent Napoléon en qui ils voient la cause de leurs maux. Privé de la force et du pouvoir, convaincu de crimes et de perfidies, il devrait se présenter à eux tel qu’il se présentait dix ans auparavant et une année après : un brigand hors la loi. Mais par un hasard étrange, personne ne le voit tel.

Son rôle n’est pas encore terminé. Cet homme, que dix ans auparavant et une année après, l’on considérait comme un brigand hors la loi, on l’envoie à deux journées de France, dans une île qu’on lui donne, avec une garde et des millions qu’on lui paie pour quelque chose.