Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol15.djvu/80

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X

Quand Lévine entra au restaurant avec Oblonskï, il ne put s’empêcher de remarquer l’expression particulière, une sorte de rayonnement contenu, qui émanait du visage et de toute la personne de Stépan Arkadiévitch.

Oblonskï ôta son pardessus et son chapeau, passa dans la salle à manger où il donna des ordres aux Tatars en habit, la serviette sous le bras, qui s’approchèrent de lui. Saluant à droite et à gauche ses connaissances, qui, ici comme partout, le rencontraient avec plaisir, il s’approcha du buffet, prit un petit verre d’eau-de-vie, avala un petit poisson quelconque et dit quelques mots à la demoiselle du comptoir, une Française maquillée, enrubannée, ornée de fausses dents et de boucles postiches, et qui se mit à rire franchement. Cette personne avec ses faux cheveux, sa poudre de riz et