Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol16.djvu/380

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XVI

La princesse était assise dans son fauteuil, silencieuse et souriante. Le prince s’assit près d’elle. Kitty resta debout près du fauteuil de son père, sans lâcher sa main. Tous se turent. La princesse, la première, rompit le silence et ramena à la réalité leurs pensées et leurs sentiments.

Mais la première impression que causèrent ses paroles fut pour tous étrange et même pénible.

— Quand les marions-nous ? dit-elle ; il faut d’abord les fiancer et annoncer la nouvelle… À quand le mariage ? Qu’en penses-tu, Alexandre ?

— Mais… dit le vieux prince en désignant Lévine, voilà le principal intéressé.

— Quand ? dit Lévine en rougissant. Demain. Si vous me demandez mon avis, aujourd’hui la bénédiction et demain le mariage.

— Allons, allons, mon cher, soyez sérieux.