Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol16.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VI

Maschkine-Vierkh était terminé ; on venait de finir le dernier rang, et gaiement tous les travailleurs s’en retournaient chez eux.

Lévine monta à cheval et, disant avec regret adieu aux paysans, prit le chemin de la maison. Sur la hauteur il se retourna : mais le brouillard qui s’élevait l’empêcha de les voir ; il entendit seulement leurs voix gaies et rudes, leurs rires et le bruit des faux qui se heurtaient.

Serge Ivanovitch avait dîné depuis longtemps : il était dans sa chambre et prenait une citronnade glacée en parcourant les journaux et les revues que venait d’apporter le courrier, lorsque Lévine, les cheveux collés aux tempes, le dos et la poitrine tout mouillés par la transpiration, pénétra joyeusement dans la chambre.

— Nous avons terminé toute la prairie ! C’est