Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol19.djvu/161

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VII

Simon s’adressa à Michel :

— Nous avons accepté cette commande ; pourvu qu’elle ne nous cause aucun ennui. Le cuir est cher, le seigneur est violent ; pourvu que nous ne nous trompions pas ! Tu as de meilleurs yeux, ta main est plus sûre, tiens, voici les mesures ; taille-moi ce cuir ; je ferai les coutures.

Michel obéit ; il prit le cuir, le déroula sur l’établi, le plia en deux, saisit son tranchet et se mit à tailler.

Matriona s’approche, regarde le travail de Michel et s’étonne de ce qu’il fait. Habituée au métier, elle voit que Michel taille non des bottes mais des sandales.

Elle voulut parler mais pensa : « Je n’aurai sans doute pas compris quel genre de chaussures il