Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol19.djvu/397

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V

Pakhom s’informa du chemin, et dès qu’il eut reconduit le marchand, il fit ses préparatifs de départ. Il laissa la maison aux soins de sa femme, et partit avec son ouvrier. D’abord, ils se rendirent à la ville pour acheter une caisse de thé, des présents, du vin, tout ce que le marchand lui avait dit ; puis ils partirent. Ils avaient déjà parcouru cinq cents verstes, et le septième jour arrivèrent à un campement de Baschkirs. Le marchand avait dit vrai. Ils vivent tous dans la steppe près de la petite rivière, sous des tentes de laine. Ils ne labourent pas, ne mangent pas de pain, mais ils promènent dans la steppe leurs chevaux et leur bétail. Les poulains sont attachés derrière les tentes ; deux fois par jour on leur amène leurs mères ; on trait les juments, avec leur lait on fait le koumiss. Les femmes battent le koumiss et en font du fro-