Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/35

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l’auteur n’entend pas l’affirmation plus ou moins ferme de l’existence de Dieu, mais un certain nombre d’indications sur Dieu, indications absolument incompréhensibles, acceptées de confiance. C’est ce que l’on voit clairement d’après ce qui suit.

Plus loin, il est dit : « Les saints Pères et les Docteurs de l’Église développèrent en détail cette vérité, à l’occasion surtout de certaines opinions hérétiques qui avaient paru à ce sujet. »

Les opinions hérétiques, d’après l’auteur, consistent en ce que Dieu est entièrement compréhensible, ou entièrement incompréhensible. Tandis que, selon l’auteur, la vérité est à la fois incompréhensible et compréhensible imparfaitement. Bien que le mot « imparfaitement » (ἐϰ μέρους) ne soit point employé dans le sens que lui donne l’auteur, et n’ait pas même l’autorité apparente, bien que dans l’Écriture ce mot ne soit jamais employé au sens qu’on lui donne ici, l’auteur insiste sur ce fait que Dieu est compréhensible « imparfaitement », entendant par là qu’il est connu un peu, puisque quelque chose de compréhensible peut-être connu parfaitement ou imparfaitement.

On expose les deux opinions extrêmes des soi-disant hérétiques ; d’après l’une, Dieu est entièrement compréhensible ; d’après l’autre, il est absolument incompréhensible ; et en réponse à l’une et à l’autre, on donne les preuves au profit de la non