Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/447

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par la rédemption, et que la vraie rénovation se fera par Christ mais à la deuxième venue, non à la première.

La Sainte Écriture prouve la justice de cette fin et la rénovation du monde par le feu.

§ 267. — La fin du règne de grâce de Christ et le commencement du règne de gloire. Remarque sur le Chiliasme ou règne de mille ans de Christ.

C’est également confirmé. Après le règne de grâce commencera le règne de gloire, le règne de la délivrance réelle du péché et de la mort, c’est-à-dire de cela même qu’on affirmait auparavant sur le royaume de la grâce. Les preuves : la sainte Écriture et les discussions entre ceux qui disaient que Christ viendrait sur la terre mille ans avant la fin du monde, ressusciterait les justes et régnerait avec eux mille ans. Ce qui n’est pas vrai.

§ 268. — Liaison avec ce qui précède et caractères de cette rémunération.

Après le jugement, Christ prononcera l’arrêt.

Cette rémunération après le jugement universel sera complète, parfaite, définitive : complète, c’est-à-dire non pour l’âme seule, comme après le jugement particulier de l’homme, mais pour l’âme et le corps en même temps, pour l’homme tout entier ; parfaite, parce qu’elle consistera non point dans les prémices de la félicité pour les justes et du tourment pour les pécheurs, comme il arrive après le jugement particulier, mais dans la perfection de la félicité et du tourment, conformément aux mérites de chacun ; définitive, enfin, car elle restera éternellement invariable pour tous, et pour