Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/178

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διϰαιους, ἀλλ’ ἀμαρτωλούς εἰς μετανοιαν, Πορευθέντες δέ μάθετε τι ἐστιν· Ἕλεον θέλω, ϰαὶ οὐ θυσίαν.


Matthieu, ix, 11. (Marc. ii, 16.) Les Pharisiens, voyant cela, dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec des péagers et des gens de mauvaise vie ? Les savants orthodoxes voyant cela dirent à ses disciples : Comment votre maître mange-t-il avec les percepteurs et les mécréants ?
Marc, ii, 17. (Matth. ix, 12 ; Luc, v, 31.) Et Jésus, ayant ouï cela, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin, mais ce sont ceux qui se portent mal : je suis venu appeler à la repentance non les justes, mais les pécheurs. Jésus entendant cela, leur dit : Ce n’est pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades 1). Ce ne sont pas les orthodoxes que j’exhorte à se corriger, mais les mécréants.
Matthieu, ix, 13. Mais allez et apprenez ce que signifie cette parole : Je veux la miséricorde et non pas le sacrifice.

Remarques.

Ayant nié la forme principale de l’adoration de Dieu par les Juifs, le sabbat, et montré qu’elle n’est pas compatible avec les actes du bien, Jésus montre qu’elle est encore nuisible parce que les hommes qui accomplissent les rites extérieurs, croient par cela même qu’ils agissent bien et ne tâchent pas à se corriger de leurs défauts. Et il répète de nouveau que ce ne sont pas les sacrifices qui sont nécessaires mais l’amour du prochain.