Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/342

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Si l’on perd de vue que le sens est déformé du commencement même, on ne peut comprendre comment ce mot τούτων a l’air d’être omis, et se rapporte aux commandements de la loi de Moïse. S’il s’agissait des commandements de Moïse, dans ce cas pourquoi dire : ces commandements. Lesquels, ces ? Tous ? Alors il ne faut pas dire « ces » ou « les autres », afin qu’on les détruise. Comment donc est-il dit que pas une lettre de la loi ne se perdra ?

Et cependant l’Église et Reuss comprennent que dans ces versets 18, 19, il s’agit des commandements de Moïse.

Reuss dit[1] :

Nous pourrions encore demander la permission de regarder les deux versets suivants comme n’étant pas ici à leur vraie place, et le vingtième comme se rattachant directement au septième, mais nous n’insistons pas sur cette simplification.

Et l’Église dit[2] :

Violera, fera quelque chose de contraire aux commandements, ou, par une fausse interprétation, enlèvera au commandement sa force obligatoire ; en présentant, par exemple, que le commandement est peu important, que sa violation n’est pas un péché, que le coupable n’est nullement responsable.

Du plus petit de ces commandements. Les Pharisiens divisaient les commandements de la loi en grands et

  1. p. 203.
  2. Interprétation de l’Évangile par l’archevêque Mikhaïl, p. 76.