Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/407

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Καὶ μὴ εἰσενέγϰῇς ἡμᾶς εἰς πειρασμὸν, ἀλλά ῥῦσαι ἡμᾶς ἀπό τοῦ πονηροῦ.


Matthieu, vi, 11. (Luc, xi, 3). Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Donne-nous notre nourriture nécessaire 1).
12. Pardonne nous nos péchés comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et pardonne-nous nos fautes comme nous pardonnons à quiconque est coupable envers nous.
13. (Luc, xi, 4). Et ne nous induis point dans la tentation mais délivre-nous du malin 2).

Remarques.

1) Le mot ἐπιούσιον est mal traduit par : le pain quotidien. Ce mot signifie : nécessaire.

2) Chez Matthieu il est dit : « Ne nous conduis pas dans la tentation mais délivre-nous du malin » ; chez Luc, dans le texte grec, il n’y a pas « délivre-nous du malin ». Ces paroles ont été évidemment ajoutées au texte de Luc. Ces deux phrases non seulement ne contiennent aucune pensée, mais introduisant un verbiage inutile, elles brisent le lien et avec ce qui précède et avec ce qui suit. Dans le verset 7 de Matthieu il est dit qu’il n’y a pas beaucoup à parler : car le Père sait ce qu’il vous faut avant que vous ouvriez la bouche et quelle est la seule chose que l’on peut désirer et demander à Dieu. Cette seule chose c’est de le reconnaître comme Père, de désirer son royaume et sa volonté et, c’est pourquoi, de pardonner à tous. Il est dit ensuite : Si vous ne