Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/103

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de Dieu sera comptée aux hommes. Si quelqu’un dit quelque chose contre l’homme, ce n’est rien ; mais s’il dit quelque chose contre ce qui est sacré en l’homme, contre l’esprit de Dieu, cela ne lui sera point pardonné. Insultez-moi tant que vous voudrez, mais n’appelez pas le mal le bien que je fais.

On ne peut pardonner à l’homme d’appeler mal le bien, c’est-à-dire les actes que j’accomplis. Il faut être avec l’esprit de Dieu ou contre lui. Ou bien vous trouvez que l’arbre est bon, et son fruit l’est également ; ou vous le trouvez mauvais, et son fruit aussi est mauvais, parce que l’arbre est apprécié selon le fruit. Vous voyez que je chasse le mal, donc ma doctrine, c’est le bien. Celui qui chasse le mal, quelle que soit sa doctrine, ne peut pas être contre nous, mais il est avec nous, car on ne peut chasser le mal que par l’esprit de Dieu.

Après cela Jésus se rend à Jérusalem pendant les fêtes. À Jérusalem, il y avait une piscine, où, disait-on, un ange descendait, après quoi l’eau de la piscine devenait trouble, et, en cet état, guérissait le premier qui s’y plongeait, quelque maladie qu’il eût. Près de cette piscine on avait construit des portiques, et là étaient couchés toutes sortes de malades, qui attendaient que l’eau fût troublée pour s’y plonger. Jésus va vers la piscine, et voit un homme couché sous le portique. Il lui demande ce qu’il a. L’homme raconte qu’il est malade de-