Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/43

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se transporter à l’époque où Jérusalem n’était pas encore détruite. Il dit, il y a, comme si la piscine était encore devant ses yeux, ou peut-être, lors de la destruction de Jérusalem par Titus, cette piscine, avec ses galeries, fut-elle épargnée, comme bâtiment de bienfaisance publique, et existait-elle encore quand les Évangiles furent écrits, bien que sous un autre aspect que celui qu’elle présentait durant la vie du Seigneur-Dieu.

Près des portes du bétail. — Cette porte est mentionnée déjà dans le livre de Noémie. Elle se trouvait du côté nord-est du mur de la ville, sur la route du torrent de Cedra, en Gethsémani, et de la montagne de Sion (aujourd’hui porte de Saint-Étienne). Cette porte s’appelait porte du bétail, probablement parce que c’était par cette porte qu’on chassait vers le temple les animaux destinés aux sacrifices, ou parce que dans son voisinage se tenait un marché de bestiaux qu’on menait ensuite au temple.

Une piscine. — C’était un bassin dans lequel on se lavait et se baignait. Une source avait probablement creusé ce bassin d’où l’eau s’écoulait sur le sol. En hébreu, Bethesda signifie la maison de grâce, — c’est-à-dire de Dieu, parce que l’eau de la source était vivifiante, et que Dieu, par sa grâce, la donnait à son peuple.

Cinq passages couverts. — Des galeries dans lesquelles on pouvait se promener, s’asseoir, où se couchaient les malades, à l’abri du mauvais temps et des ardeurs du soleil. Au ve siècle, on montrait encore cinq portiques de la piscine.

Étaient couchés, etc. — Cette source vivifiante attirait beaucoup de malades de toutes sortes (comme l’indique la variété des maladies : cécité, claudication, etc.) qui se tenaient sous ces galeries faites exprès. Peut-être venaient-ils ou ne les amenait-on là qu’à certaines époques, quand on attendait le mouvement de l’eau. Quelques-uns restaient peut-être longtemps en cette attente.

Car l’Ange du Seigneur. — La source ne possédait