Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/109

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les voir. Montre-les à Anioutka. Déplie le fichu, passe-le-moi.

AKIM

Ça me fait mal au cœur, rien que de le regarder. (Il grimpe sur le poêle.)

akoulina sort différents paquets du coffre et les met sur la table.

À quoi bon les montrer ?

ANIOUTKA

Oh ! qu’il est beau ! Il est aussi joli que celui de Stepanida !

AKOULINA

Celui de Stepanida ? Il n’y a pas de comparaison. (S’échauffant et le dépliant.) Regarde un peu quelle qualité. C’est un fichu français.

ANIOUTKA

Et la cretonne ? Qu’elle est jolie ! Machoutka a une robe pareille, mais elle est plus claire, sur fond bleu.

NIKITA

Ah !… (Anicia se rend d’un air fâché dans le cabinet de débarras ; elle en ressort avec un tuyau à samovar et une nappe et elle s’avance vers la table)

ANICIA

En voilà un étalage !

NIKITA

Regarde donc.

ANICIA

Regarder quoi ? Est-ce que je n’ai pas vu ? Enlève-moi ça ! (Elle jette à terre le fichu d’Akoulina.)