Aller au contenu

Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

je peux pas, vois-tu… y rester… je peux pas y rester… adieu !

NIKITA

Pourquoi t’en vas-tu quand le thé est sur la table ?

akim, roulant sa ceinture autour de son corps.

Je m’en vais… parce que… vois-tu… ça ne va pas bien… chez toi… vois-tu, ça, on n’est pas bien, Nikita, dans ta maison, pas bien ! Tu vas mal, Nikita, mal ! Je m’en vais !

NIKITA

Assez d’histoires ! Assieds-toi, prends du thé.

ANICIA

Quoi donc, petit père ? Nous aurons honte devant le monde. Qu’est-ce qui t’a offensé ?

AKIM

Personne ne m’a offensé, ça, personne ! Seulement, ça, je vois bien, vois-tu, que mon fils court à sa perte, mon fils… il court à sa perte…

NIKITA

Quelle perte ? Donne des preuves !

AKIM

Ta perte, ta perte ! Tu es sur le chemin de ta perte ! Qu’est-ce que je t’ai dit, l’été passé ?

NIKITA

Tu m’as parlé de pas mal de choses.

AKIM

Je t’ai parlé, ça… de l’orpheline… que tu avais