Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/172

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voilà que cela lui revient. Il doit être ensorcelé. (Haut.) Nikita ! lève-toi ! Regarde, voilà Anicia qui vient. Elle a quitté ses hôtes.



Scène IX

NIKITA, MATRIONA, ANICIA

anicia, endimanchée, toute rouge et un peu grise.

Tout se passe très bien, mère… très bien… très bien… très honnêtement. Et comme le monde est content ! Et lui, où est-il ?

MATRIONA

Il est ici, ma fraise, ici. Il est couché sur la paille et il ne veut pas s’en aller.

nikita, regardant sa femme.

Voilà ! Elle aussi, elle est ivre ! Je la regarde et le cœur me lève. Est-ce qu’on peut vivre avec elle ? (Il se recouche sur le ventre.) Je la tuerai un jour ! Ce sera pire !

ANICIA

Ah ! le voilà caché dans la paille ! (Elle rit.) Est-ce que le vin t’est monté à la tête ? Je me coucherais bien ici avec toi, mais je n’ai pas le temps. Allons, je vais te mener. Ah ! comme tout marche bien à la maison. C’est un plaisir de voir ça ! Y a un accordéon. Les femmes jouent. Oh ! c’est très bien ! Tous ivres ! Bien honnête, bien jolie…

NIKITA

Qu’est-ce qui est joli ?