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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/209

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vieilles gens… Te voilà déjà tout gaillard… Et ma foi, moi aussi je sens que la gaîté me prend. Ohé ! Chantons ! Ah ! ah ! ah !… (Elle chante.)

LE PAYSAN

Voilà, voilà ! Tous jeunes, tous joyeux.

LA FEMME

Faut faire venir ta mère. Elle est toujours grognon, de mauvaise humeur ; on va te la changer. Ça la rajeunira et elle sera sans doute plus aimable.

le paysan, complètement ivre.

C’est ça, appelle la mère (À la jeune fille.) Hé ! Hé ! Machka ! Cours chercher la grand’mère… Fais venir aussi le vieux… C’est moi qui lui ordonne de descendre de son poêle, qu’est-ce qu’il fiche là-dessus ? Nous allons en faire un jeune homme. Allons, plus vite ! Tu devrais y être déjà. File ! (La jeune fille sort en courant.)

le paysan, à la femme.

Hein ! Qu’en dis-tu ? Encore un verre ? (L’ouvrier remplit le verre et le donne au paysan. Celui-ci boit.) D’abord c’est tout en haut… la langue, qui a rajeuni… Puis les mains… Ça arrive aux pieds maintenant… Oui, je sens que mes pieds ont repris de l’entrain. Tiens, regarde, les voilà partis. (Il danse.)

la femme, après avoir bu à son tour.

À nous, maître Potap, un air de danse ! (Potap prend une balalaika et joue. Le paysan et sa femme