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ACTE VI


Une rue du village. À droite, des vieilles femmes sont assises sur des poutres en compagnie du grand’père du paysan. Au milieu de la scène, des femmes, des filles et des garçons font des rondes et dansent en chantant. D’une izba arrive un bruit de voix et des clameurs d’hommes ivres ; l’un d’eux sort en criant d’une voix avinée. Le paysan qui sort derrière lui l’entraîne de nouveau dans l’izba.


Scène PREMIÈRE


LE VIEILLARD, seul.

Ah ! quel péché, quel péché ! Qu’est-ce qu’il leur faut encore ! Quoi de plus agréable, un jour de fête, que de se reposer des travaux des champs, faire un brin de toilette, réparer ses outils ; puis s’asseoir à la maison pour goûter en famille la joie du repos, ou bien d’aller se promener dans la rue et de causer des intérêts de la commune ? Peut-on désirer rien de mieux ? Si l’on est jeune, alors, on a les rondes. Voyez-les comme ils s’amusent ! Ça fait plaisir à voir. C’est honnête, c’est bon. (Cris dans l’izba.) Mais ça, qu’est-ce que c’est ? Du tour-