Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/255

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LE PREMIER PAYSAN, souriant.

Des présents du village, vois-tu.

LE TROISIÈME PAYSAN

Ne fais pas de façons. Nous désirons comme notre propre père…

LÉONID FÉODOROVITCH

Eh bien ! Féodor, emporte ça.

FÉODOR IVANOVITCH

Eh bien, donnez. (Il prend les cadeaux.)

LÉONID FÉODOROVITCH

Alors, de quoi s’agit-il ?

LE PREMIER PAYSAN

C’est chez vot’ grâce que nous venons…

LÉONID FÉODOROVITCH

Je vois bien que c’est chez moi ; mais que désirez-vous ?

LE PREMIER PAYSAN

C’est au sujet d’un contrat de vente de terrains ; pousser un peu, c’est-à-dire…

LÉONID FÉODOROVITCH

Alors vous voulez acheter la terre, hein ?

LE PREMIER PAYSAN

Bien sûr, parfaitement. Comme l’été dernier, vous nous avez fait une proposition pour que nous achetions des terrains, l’assemblée nous a donné plein pouvoir, vois-tu, pour nous concerter avec toi… comme ça se fait, par l’intermédiaire de la Banque d’État, avec les timbres d’usage…