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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/302

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FÉODOR IVANOVITCH

Mais quand ça ?

LE COCHER

Aujourd’hui, on les a amenés de l’Exposition. Ils sont chers, paraît-il ; des lévriers, est-ce que je sais ? Le diable les emporte ! Est-ce que ce sont les chiens qui doivent rester dans le logement des cochers, ou bien les cochers ? Comme ça…

FÉODOR IVANOVITCH

Oui, ça n’est pas bien… Je vais lui en parler.

LE COCHER

On ferait peut-être mieux de les mettre ici, chez Loukéria.

la cuisinière, s’emportant.

Comment ici ? Tout le monde vient manger ici, et tu voudrais y mettre les chiens… Déjà sans cela…

LE COCHER

Et moi, j’ai là des caftans, des tabliers, des harnais… et on me demande encore la propreté !… Ou bien qu’on les mette chez le portier…

FÉODOR IVANOVITCH

Il faut le dire à Vassili Léoniditch.

LE COCHER, fâché.

Qu’il se les pende au cou, ses chiens, et se promène avec ! Par exemple, il aime à monter à cheval. Krasavtchik, il l’a esquinté, un si beau cheval !… Ah ! quelle vie ! (Il sort en tapant la porte.)