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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/306

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qu’il faut le samovar, le thé, le café, le chocolat. Aussitôt qu’ils ont vidé deux samovars, il faut faire chauffer le troisième. Puis c’est le déjeuner ; puis c’est le dîner ; puis encore le café. À peine ont-ils digéré sur le dos qu’il leur faut de suite encore du thé. Puis le goûter, des bonbons, des biscuits, ça n’a pas de fin ! Au lit, ils mangent encore !

LE TROISIÈME PAYSAN

Oh ! là, là ! (Il rit.)

LE PREMIER et LE DEUXIÈME PAYSANS

Qu’as-tu ?

LE TROISIÈME PAYSAN

Si seulement je pouvais passer une journée ainsi !

LE DEUXIÈME PAYSAN

Mais alors, quand font-ils leurs affaires ?

LA CUISINIÈRE

Quelles affaires ? Les cartes, le piano, voilà toutes leurs affaires ! La demoiselle, celle-là, à peine a-t-elle ouvert les yeux, qu’elle a l’habitude de se mettre au piano, et allez ! L’autre, celle qui vit chez eux, l’institutrice, attend que le piano soit libre. À peine l’une a-t-elle fini que l’autre se met à taper. Ou bien encore, on apporte deux pianos : on se met deux à chaque et, à quatre, on tombe dru dessus, si fort, que ça s’entend d’ici.

LE TROISIÈME PAYSAN

Ah ! Dieu !