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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/331

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tête, disons, au moins on serait tranquille ! Mais ici que Dieu nous garde ! L’argent donne, dit-il. Pourquoi ça ?

LE DEUXIÈME PAYSAN

Probablement qu’il a bu. (Les paysans retournent leurs tasses, se lèvent et se signent.)

PREMIER PAYSAN

Et toi, tu te rappelles. Et quelle idée de nous proposer de planter de la menthe ; aussi il faut comprendre…

LE DEUXIÈME PAYSAN

Oui, planter de la menthe, vois-tu ! Va donc, essaie de peiner avec ta bosse ! Tu en demanderais de la menthe, alors ! Eh ben, grand’mère ! Alors, ma belle, où pouvons-nous coucher ici ?

LA CUISINIÈRE

Que l’un se couche sur le poêle, et les autres sur des bancs.

LE TROISIÈME PAYSAN

Que le Christ te sauve ! (Il prie.)

LE PREMIER PAYSAN, se couchant.

Si Dieu pouvait permettre que l’affaire soit conclue. Demain, après-midi, nous pourrions prendre encore le train, mardi nous serions de retour.

LE DEUXIÈME PAYSAN

Allez-vous éteindre les lumières ?

LA CUISINIÈRE

Pourquoi éteindre. C’est un va-et-vient continuel.