Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol3.djvu/195

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général en chef et à ses connaissances de Moscou ; et parce que tous les deux, dans la stanitza des Cosaques, parlaient en français, causaient avec mépris de leurs collègues, des Cosaques, il se montrait très amical avec Bieletzkï, promettait d’aller le voir et l’invitait à venir chez lui. Cependant Olénine n’allait pas chez Bieletzkï. Vanucha approuvait Bieletzkï et le déclarait un vrai seigneur.

Bieletzkï tout d’un coup adopta le train de vie des riches officiers du Caucase dans la stanitza. Sous les yeux d’Olénine, pendant un mois, il devint comme un aborigène de la stanitza : il régalait les vieillard, organisait de petites soirées, et fréquentait les soirées des filles. Il se vantait de ses conquêtes, et même arrivait à ce point que les filles et les femmes, on ne sait pourquoi, l’appelaient Grand-père, et les Cosaques, qui comprenaient parfaitement cet homme amateur de vins et de femmes, s’habituèrent à lui et même le préférèrent à Olénine qui était pour eux une énigme.