Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol37.djvu/341

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lins, du poisson et du pain frais, Maslova rangeait ses provisions dans un sac, et Marie Pavlovna payait les marchandes, quand, soudain, un mouvement se produisit parmi les prisonniers. Tous se turent et se mirent en rang. Le chef du convoi parut et donna les dernières instructions avant le départ.

Tout se passa comme à l’ordinaire : on fit l’appel, on vérifia la solidité des chaînes, on accoupla ceux qui marchaient avec des menottes. Mais, tout à coup, on entendit, en même temps que la voix grondeuse et autoritaire de l’officier, le bruit de coups sur un corps humain, et des pleurs d’enfants. Tous restèrent silencieux, puis un murmure indigné parcourut la foule. Maslova et Marie Pavlovna s’approchèrent de l’endroit d’où provenait le bruit.