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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol9.djvu/257

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de moi. Mais Natacha s’arrêta près de sa mère et regarda tout autour comme en cherchant quelque chose.

— Maman, donne-le-moi. Donne-le-moi plus vite, plus vite, et de nouveau elle retint ses larmes avec peine.

Elle s’assit près de la table, écouta la conversation des personnes âgées et de Nicolas qui, lui aussi, était venu à table. « Mon Dieu, mon Dieu, les mêmes visages, les mêmes conversations. Papa tient sa tasse de la même façon et souffle de la même manière, » pensait-elle en sentant avec humeur le dégoût qui s’élevait en elle contre tous ses familiers parce qu’ils étaient toujours les mêmes.

Après le thé, Nicolas, Sonia et Natacha allèrent au divan, dans leur coin favori, où, comme toujours, avaient lieu leurs conversations intimes.