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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol9.djvu/62

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IX

À cette époque, comme toujours, la haute société qui se réunissait à la cour et dans les grands bals était divisée en plusieurs cercles dont chacun avait sa nuance. Parmi ces cercles, le plus vaste était le cercle français de l’union napoléonienne, du comte Roumiantzov et de Caulaincourt. Hélène y occupa la place la plus en vue, dès qu’elle se fut installée à Pétersbourg avec son mari. Chez elle fréquentaient les membres de l’ambassade française et un grand nombre de gens de mêmes tendances, connus par leur esprit et leur amabilité.

Hélène se trouvait à Erfurt pendant la fameuse entrevue des empereurs et de là elle avait rapporté des relations avec tous les hommes célèbres qui accompagnaient Napoléon en Europe. À Erfurt, elle avait obtenu un brillant succès. Napoléon lui-même qui la remarqua au théâtre avait dit d’elle : « C’est un superbe animal. » Son succès de