dait toujours chez lui au règlement de ses affaires ; cette fois encore, tout était remis en bon ordre. Il se rasa, prit son bain froid, s’habilla, et s’apprêta à sortir.
CHAPITRE XXI
« Je venais te chercher, dit Pétritzky en entrant dans la chambre. Ta lessive a duré longtemps aujourd’hui. Est-elle terminée ?
— Oui, dit Wronsky en souriant des yeux.
— Quand tu sors de ces lessives, on dirait que tu sors du bain. Je viens de chez Gritzky (le colonel de leur régiment) ; on t’attend. »
Wronsky regardait son camarade sans lui répondre, sa pensée était ailleurs.
« Ah ! c’est chez lui qu’est cette musique ? dit-il en écoutant le son bien connu des polkas et des valses de la musique militaire, qui se faisait entendre dans le lointain. Quelle fête y a-t-il donc ?
— Serpouhowskoï est arrivé.
— Ah ! dit Wronsky, je ne savais pas ». Et le sourire de ses yeux brilla plus vif.
Il avait pris en lui-même le parti de sacrifier son ambition à son amour, et de se trouver heureux ; donc, il ne pouvait en vouloir à Serpouhowskoï de ne pas être encore venu le voir.
« J’en suis enchanté… »
Le colonel Gritzky occupait une grande maison