Page:Tolstoï - Ce qu’il faut faire.djvu/57

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semaine de Pâques. Sur les boulevards, dans les jardins, dans les parcs, sur la rivière, musique, théâtres, promenades, illuminations variées, feux d’artifice ; mais à la campagne, c’est mieux encore : l’air est meilleur, les arbres, les champs sont plus frais. C’est le moment de s’en aller là où tout s’épanouit, où tout fleurit. Et la plupart des riches partent pour la campagne respirer cet air encore plus pur, contempler ces champs et ces forêts encore embellis. Et là, parmi ces pauvres moujiks en haillons, qui vivent de pain et d’oignon, qui travaillent dix-huit heures par jour, qui ne dorment pas assez, des riches viennent s’installer.

Ici, nul n’a leurré ces moujiks ; point d’usines, point de fabriques : on ne rencontre point ici de ces bras inoccupés qui foisonnent à la ville. Ici les gens, de tout l’été, n’arrivent jamais à terminer leurs travaux à temps ; et non seulement on ne voit point