Page:Tolstoï - Ce qu’il faut faire.djvu/69

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Lucullus sans cœur, qui s’engraissaient de mets et de vins délicats, quand le peuple mourait de faim. Nous hochons la tête, surpris, devant la barbarie de nos grands-pères, qui, maîtres de paysans serfs, installaient chez eux des orchestres et des théâtres, et, du haut de notre grandeur, nous nous étonnons de leur inhumanité.

Nous lisons ces paroles d’Isaïe :

« v, 8. Malheur à vous qui joignez maison à maison, et qui ajoutez terres à terres, jusqu’à ce qu’enfin le lieu vous manque : serez-vous donc les seuls qui habiterez sur la terre ?

« 11. Malheur à vous qui vous levez dès le matin pour vous plonger dans les excès de la table et pour boire jusqu’au soir, jusqu’à ce que le vin vous échauffe par ses fumées.

« 12. Le luth et la harpe, les flûtes et les tambours, et les vins les plus délicieux se