Page:Tolstoï - Conseils aux dirigés.djvu/344

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tage qu’a le possesseur d’exploiter son terrain.

Quand nous frappons d’impôt la maison, les moissons, les outils, le capital ou n’importe quelle richesse, sous quelque forme que ce soit, nous dépossédons les membres de la société de ce qui, en droit, doit être considéré comme leur propriété, nous violons le droit de propriété (et au nom de la loi nous nous livrons au pillage). Tandis qu’en grevant d’un impôt les valeurs foncières, nous prenons à un membre de la société ce qui appartient, non à lui, mais à la société, et ce qui ne saurait être abandonné à l’individu sans léser les intérêts des autres membres. Donc, nous violons la loi de la justice en grevant d’un impôt le travail ou ses produits, et nous la violons de même en n’imposant pas la propriété foncière. Ainsi, proposons-nous d’abolir tous les impôts, à l’exclusion de ceux frappant la valeur même du sol, indépendamment de la valeur des constructions et des améliorations qui y sont apportées.

Ce que nous proposons n’est pas l’impôt