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LETTRE À UN AMI[1]


J’ai été très heureux, cher…, de recevoir votre lettre. Depuis longtemps déjà je pensais à vous et à ce même sujet, le plus important au monde, dont vous me parlez.

Non seulement je n’ai pas changé d’avis sur la nécessité de subvenir soi-même à ses premiers besoins, mais j’en sens plus que jamais l’importance et le tort que j’ai de ne pas le faire. Beaucoup de causes m’en ont empêché, mais je ne les énumérerai pas, parce que la cause principale, c’est ma faiblesse, ma faute.

C’est pourquoi la réception de votre lettre me cause une joie morale — le reproche et le

  1. Nous donnons à cette place, cette lettre datée de 1903, parce qu’elle traite le même sujet que la précédente.