tions Tchertkov, vit toute une petite colonie d’amis et de disciples de Tolstoï. Le chef de la maison, V. Tchertkov, est bien secondé dans son entreprise par sa femme, Mme Anna Tchertkov, née Diedrichs, remarquable par l’intelligence et le dévouement avec lesquels elle se consacre à une œuvre qu’elle juge bonne et utile. Bien que d’une santé très précaire, Mme Tchertkov a pris à tâche la comptabilité et presque toute la correspondance, qui est considérable. En effet, depuis que M. et Mme Tchertkov sont connus comme les dépositaires des écrits de Tolstoï, ils sont accablés d’innombrables sollicitations venues de tous les coins de la terre. Ils reçoivent parfois, de la part d’éditeurs, des propositions pécuniaires fantastiques pour la primeur des œuvres de Tolstoï. Mais comme le grand écrivain russe est fidèle au principe de non-reconnaissance de la propriété littéraire, ses mandataires, les Tchertkov, refusent absolument toute offre d’argent, ils se bornent à donner, à quelques amis de divers pays, les bonnes feuilles de leurs publications.
Auprès de M. et Mme Tchertkov, a vécu, pendant quelques années, le frère de Mme Tchertkov, M. Diedrichs, capitaine démissionnaire de l’armée russe, celui même qui, après l’excom-
