Page:Tolstoï - Histoire d’un pauvre homme.djvu/51

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À ce moment, Akoulina arriva avec un plat de galettes.

Illitch cacha la corde dans sa poitrine et s’assit sur le lit.

— Qu’as-tu, Illitch ? tu n’es pas à ton aise ? lui demanda Akoulina.

— Je n’ai pas dormi.

On vit une ombre devant la fenêtre, c’était Aksioutka la femme de chambre de Madame.

— Madame ordonne à Polikei Illitch de venir immédiatement, dit-elle, essoufflée comme toujours, immédiatement, n’est-ce pas ?

Polikei regarda Akoulina, puis Aksioutka.

— Je viens ! Que me veut-elle ? dit-il d’un ton si calme, qu’Akoulina se tranquillisa immédiatement ; elle veut me donner une gratification probablement. Tu diras que je viens tout de suite.

Il se leva et sortit.

Akoulina prit un baquet, le remplit d’eau tiède :

— Viens, Machka, dit-elle, que je te lave.

Maclika se mit à hurler.

— Viens, galeuse, que je te mette une chemise propre. Dépêche-toi, je dois encore laver ta sœur.

Pendant ce temps, Polikei, au lieu de suivre la femme de chambre, se dirigea d’un côté tout opposé.

Dans l’antichambre se trouvait un escalier rapide qui menait au grenier. Il jeta un regard autour de lui et voyant qu’il était seul monta rapidement jusqu’en haut…

— Qu’est-ce que cela veut dire que Polikei ne vienne pas, dit la maîtresse avec impatience en s’adressant à Douniacha qui la coiffait… Où est Polikei ? Pourquoi ne vient-il pas ?