Page:Tolstoï - Katia.djvu/210

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aussi, et j’eus honte de l’idée que le prince avait dû concevoir de moi, et en particulier de mon mari. Il me sembla que tout le monde avait remarqué mon timide embarras pendant le temps que j’avais parlé au prince, et remarqué également sa singulière démarche ; Dieu sait, me disais-je, comment on aura pu l’interpréter ; ne saurait-on pas par hasard ma discussion avec mon mari ? Ma cousine me reconduisit à la maison, et en chemin nous causâmes de lui toutes deux. Je ne pus m’empêcher de lui raconter tout ce qui s’était passé entre nous à l’occasion de ce malheureux raout. Elle me tranquillisa en me disant que c’était une de ces querelles fréquentes qui ne signifient rien et qui ne laissent aucune suite ; en m’expliquant à son point de vue le caractère de mon mari, elle me dit qu’elle le trouvait