Page:Tolstoï - Katia.djvu/279

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l’air les sous lointains, auxquels succédait une profonde tranquillité, et dans le ciel s’allumaient plus fréquentes les lueurs des étoiles. Je le regardai, et tout à coup j’éprouvai au fond de l’âme un allégement infini ; c’était comme si on m’eût enlevé un nerf moral qui était en désordre et qui me faisait souffrir. Je compris aussitôt clairement et avec calme que le sentiment qui m’avait dominé pendant cette phase de mon existence était irrévocablement disparu, comme cette phase elle-même, et que son retour, non-seulement était impossible, mais qu’il m’eût été pénible et odieux. C’en était assez de ce temps ; avait-il donc été si bon, lui, qui m’avait paru renfermer de telles joies ? Et il avait eu déjà une durée si longue, si longue !

— Pourtant, ce serait bien le moment de