Page:Tolstoï - Katia.djvu/86

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éclairées jusqu’au pied de leurs tiges. Rafraichies par la rosée, les fleurs pouvaient maintenant se distinguer les unes des autres. Dans les allées, l’ombre et la lumière se confondaient de telle sorte qu’on n’eût plus dit des arbres et des sentiers, mais des édifices transparents et agités de molles vibrations. Sur la droite, dans l’ombre de la maison, tout était noir, indistinct, presque effrayant. Mais au delà ressortait, plus resplendissante encore sur cette zone obscure, la tête fantastique d’un peuplier qui, par je ne sais quel effet étrange, s’arrêtait tout auprès et au-dessus de la maison dans une auréole de claire lumière, au lieu de finir dans les lointaines profondeurs de ce ciel d’un bleu sombre.

— Allons promener, dis-je.