Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/259

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était morne. Il n’entra pas même dans la salle de billard.

Le prince l’aperçut :

— Allons jouer, dit-il.

— Non, je ne jouerai plus.

— Allons donc.

— Non, fit-il, je n’irai pas. Quel bien cela te fera-t-il que j’y aille ? Tandis qu’à moi, cela me fera du mal.

Et il resta, de nouveau, dix jours sans revenir. Puis, pendant les fêtes, il arriva un jour en habit. Il avait probablement fait des visites. Il resta chez nous toute la journée et joua tout le temps. Le lendemain, il revint, et le surlendemain… et ça recommença comme avant. Je voulus jouer avec lui.

— Non, dit-il, je ne jouerai pas avec toi. Quant aux cent quatre-vingts roubles que je