Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/81

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ployé à la poste de la ville, s’est-il mis à boire un peu ! Il faudrait trouver un remède à cela. Il lui est arrivé d’être un peu turbulent ; mais il a suffi de l’effrayer pour le faire rentrer dans l’ordre. Si vous ne voulez pas employer ce moyen, je ne sais quel autre prendre. On ne peut le porter comme soldat, il lui manque deux dents de devant… D’ailleurs, j’oserais vous rappeler qu’il n’est pas le seul à avoir perdu toute vergogne.

— Laisse, Yakov, laisse cela, dit Nekhlioudov avec un léger sourire. Nous en avons assez causé et tu sais ma pensée là-dessus. Tout ce que tu me diras à ce sujet ne me fera pas changer d’opinion.

— Certes, Votre Excellence, vous savez tout, fit le gérant en haussant les épaules derrière son maître, comme s’il n’augurait rien de bon de tout cela. Quant à la vieille, inutile de vous en inquiéter, continua-t-il. Il