Page:Tolstoï - Marchez pendant que vous avez la lumière, trad. Smith, 1891.djvu/49

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habit. Il était indispensable pour son bonheur que les chrétiens eussent tort, et puisqu’ils ne niaient jamais qu’ils avaient tort, ils étaient toujours coupables à ses yeux. Il les regardait comme des pharisiens, des trompeurs, dont la force résidait dans leurs phrases colorées et la faiblesse de leurs actes. Et de lui-même il disait, pour faire le contraste : « Au moins, je prêche ce que je fais, pendant que vous dites une chose et en faites une autre. » S’étant persuadé qu’il en était vraiment ainsi, il se sentait tout à fait rassuré et continuait à vivre comme auparavant.