Page:Tolstoï - Marchez pendant que vous avez la lumière, trad. Smith, 1891.djvu/58

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Dans la solitude de sa chambre, Julius maudissait son père et sa vie. Sa propre mort, ou la mort de son père, semblait la seule solution de la situation désespérée dans laquelle il se trouvait.

La mère de Julius souffrait infiniment plus que son fils. Elle ne se demandait pas qui avait tort dans ce différend. Elle n’avait qu’un seul sentiment, la pitié pour son malheureux enfant. Elle allait de nouveau trouver son mari et lui demandait grâce pour son fils. Au lieu d’entendre les excuses qu’elle voulait faire pour expliquer la conduite de Julius, le mari l’injuriait et l’accusait d’avoir démoralisé son fils. Elle couvrait son mari d’outrages à son tour, et la scène se terminait par le mari battant sa femme. Oubliant le résultat fâcheux de cette première intervention, elle cédait encore à son