Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/167

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le retire, le jette par terre, et s’élance sur le poêle.

Alors le vieillard reconnut qu’il avait pris la figure d’Iliitch. Il montrait ses dents ; ses mains se balançaient ; il escalada le poêle, fondit sur le vieillard et tenta de l’étrangler.

— C’est mon argent ! dit Iliitch.

— Laisse·moi, je ne le ferai plus ! voulut et ne put dire Semen.

Iliitch lui écrasait la poitrine de tout le poids d’une montagne entière. Doutlov savait qu’une prière le ferait lâcher prise, il savait quelle prière il fallait dire ; mais cette prière, il ne pouvait l’articuler.

Son petit-fils qui dormait à côté de lui poussa un cri aigu et se mit à pleurer. Le grand-père le serrait contre le mur. Le cri de l’enfant délia la langue du vieillard.

— Que Dieu ressuscite ! dit-il.