Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/76

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Machka, qui bégayait encore, dit, elle aussi, qu’« elle voulait être voilulée, et qu’elle avait saud maintenant sans la souba ». Polikey retint Baraban, sourit de son sourire d’homme faible ; Akoulina fit monter les enfants, et, se penchant vers Polikey, lui dit à voix basse de ne pas oublier son serment, et de ne rien boire en route.

Polikey mena les enfants jusqu’à la boutique du maréchal-ferrant ; là les descendit, s’enveloppa encore une fois, arrangea de nouveau son bonnet et partit d’un petit trot soutenu, les cahots faisant trembler ses joues et frapper ses pieds contre la charrette, tandis que Machka et Michka, avec une vivacité égale et piaillant à qui mieux mieux, couraient nus-pieds vers la maison, ce qui attira l’attention d’un chien du village ; il s’arrêta à les observer, puis, baissant tout à coup la queue, il