Page:Tolstoï - Zola, Dumas, Maupassant.djvu/45

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elle supprime l’effort, elle aveugle, elle est la vanité des faibles. Rester dans la légende, s’abuser sur toutes les réalités, croire qu’il suffit de rêver la force pour être fort, nous avons bien vu où cela mène, à quels affreux désastres. On dit aux peuples de regarder en haut, de croire à une puissance supérieure, de s’exalter dans l’idéal. Non, non ! c’est là un langage qui parfois me semble impie. Le seul peuple fort est le peuple qui travaille, et le travail seul donne le courage et la foi. Pour vaincre, il est nécessaire que les arsenaux soient pleins, qu’on ait l’armement le plus solide et le plus perfectionné, que l’armée soit instruite, confiante en ses chefs et en elle-même. Tout cela s’acquiert, il n’y faut que du vouloir et de la méthode. Le prochain siècle, l’avenir illimité est au travail, qu’on