Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/221

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Je vais à la mort pour avoir prêché Ta parole, je souffrirai docilement. »

Les bourreaux, déshabillèrent Huss et lui attachèrent les mains derrière le dos au poteau ; ses pieds se trouvaient sur un banc. On mit du bois et de la paille autour de lui. Le bois et la paille lui venaient jusqu’au menton. Le chef impérial s’approcha alors de Huss et lui annonça qu’il serait pardonné s’il se rétractait.

« Non, dit Huss, je ne me connais aucune faute. »

Les bourreaux allumèrent alors le bûcher, et Huss se mit à chanter la prière : « Jésus, Fils du Dieu vivant, aie pitié de moi. » Le feu monta, très haut, et bientôt Huss se tut.

C’est ainsi que les gens qui se qualifiaient de chrétiens, défendaient leur croyance. N’est-il pas évident que ce n’était pas une religion, mais la superstition la plus grossière ?

3. Les gens ne commettent jamais de mauvaises actions avec plus de sang-froid et d’assurance en leur justice, que lorsqu’ils le font en vertu d’une fausse croyance. PASCAL.

VI. — En quoi consiste la vraie religion ?

1. « Ne vous faites point appeler maître ; car vous n’avez qu’un maître—le Christ ; et vous, vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car vous n’avez qu’un seul Père, Celui qui est dans les cieux ; et