Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/234

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qu’il est très bien que vous désiriez vivre en commune ; mais si la commune ne peut exister qu’autant que les Doukhobors seront empêchés de recevoir la terres individuellement, je ne sais pas si ce sera très bien.

« Vous écrivez encore que vous ne pouvez pas vous soumettre à l’obligation de déclarer les décès et les naissances qui se produiront parmi vous, parce que vous n’en voyez pas la nécessité d’après les lois de Dieu, et que les hommes, dites-vous, meurent également, qu’ils soient inscrits ou non ; mais vous ajoutez que vous ne refuserez pas de répondre si l’on vous interroge sur le nombre des naissances et des décès. Je vous demande de bien réfléchir encore à cette déclaration. Pour ce qui est de la terre, non seulement je vous comprends, mais je sympathise avec vous. Au contraire, pour l’inscription des naissances et des décès, je ne vous comprends pas. Vous-mêmes, du Caucase, avez demandé au gouvernement du Canada de vous indiquer l’endroit où vous tous (plus de 7.000) pourriez vous installer commodément sans déranger les autres habitants ; or, le gouvernement a pu vous donner si vite et si équitablement satisfaction, parce